Blogue par Lyba Spring
Les programmes d’éducation sexuelle, qui les rédige et pour qui? Un programme est-il fait pour le bien des étudiants ou bien sa formulation est-elle soigneusement révisée afin de calmer les organisations dissidentes et rassurer des bureaucrates nerveux? À la publication de nouveaux programmes, les opposants à l’éducation sur la santé sexuelle seront immanquablement prêts à choisir cette matière et discréditer les contenus. Les gouvernements provinciaux s’inquiètent des répercussions politiques d’une éducation sexuelle progressiste qui informe sur le plaisir, le choix, l’inclusion et les réalités sexuelles actuelles.
C’est pourtant le travail d’un éducateur sexuel.
Une éducation sexuelle complète est vitale pour la société. Au Canada, elle a contribué en partie à la baisse spectaculaire des grossesses précoces dans les années 1970, les autres facteurs étant la disponibilité accrue de la contraception et l’accès à l’avortement. Cependant, l’éducation sur la santé sexuelle doit aller bien au-delà de la contraception et des infections transmissibles sexuellement. L’Organisation mondiale de la santé définit la santé sexuelle comme étant « un état de bien-être physique, mental et social associé à la sexualité » qui requiert « une approche positive et respectueuse de la sexualité et des relations sexuelles, ainsi que la possibilité d’avoir des expériences sexuelles qui soient source de plaisir et sans risque, libre de toute coercition, discrimination ou violence. »